Plusieurs
descriptions savoureuses
des demis de mêlée ou d'ouverture
. Le demi de
mélée
1,40 m, 60 kg, des pattes courtes et une forte gueule, tel est le
cliché du demi-de-mêlée, concentré de rugby devant l'éternel.
Car
si sa carcasse est loin d'évoquer les grandes armoires envaselinées,
c'est tout l'esprit de l'ovalie qui chante dans sa
gouaille?
Ces propos choqueront, mais hélas, correspondent
bien
souvent à la réalité : un bon 9 est une vraie boule de pus une ordure.
Si tous ces lutins maléfiques s'organisaient en syndicat national,
Sodome et Gomorrhe règneraient sans
partage.
La place si particulière occupée par les demis-de-mêlée dans
le
monde du rugby vient essentiellement du fait de son rôle sur le pré,
incontournable. Tous les joueurs le savent : une équipe qui possède un
bon 9, c'est l'enfer tout l'après-midi, c'est se gratter la
tête
pour trouver l'antidote qui tuera le
poison.
Bien protégé par ses huit molosses, le farfadet distribue les
ballons, oriente le jeu, impulse les jaillissements,
manoeuvre les gros comme un dompteur les lions? ou les
éléphants.
Sa voix rocailleuse et chantante hurle des ordres, réclame le cuir sur
un ton
hystérique.
Le demi-de-mêlée est un enfant gâté, couvé par son pack, par
sa
cocotte, il passe son temps à faire des caprices pour faire joujou avec
sa
baballe.
Le néophyte trouvera d'ailleurs le n° 9 sacrément gonflé : "
comment fait-il pour ne pas se prendre de mandales par les huit
marmulasses qu'il commande comme un garde-chiourme ??". Et bien
monsieur, sachez que ce garçon jouit des mêmes privilèges que la vache
en Inde, c'est un nain sacré. Pas touche au 9, c'est trop précieux,
trop vital pour la survie du groupe.
Bien entouré par sa garde prétorienne, il n'est d'ailleurs
pas
rare que ce rôle central dans le groupe confère à
l'intéressé une certaine suffisance, une certaine morgue, une
condescendance caractérisant ceux qui peuvent tirer la langue sans se
faire tirer les oreilles par les méchants d'en face. Le garçon, donc,
abuse un peu de son statut
d'intouchable et devient un vicelard hors
norme.
Provocations diverses et variées, petit crachat discret, noms
d'oiseaux, séances de "chambrages" en règle ( un bon 9 est fréquemment
doté d'une répartie fulgurante?), petits sévices dans les regroupements
(piétinements, arrachage testiculaire, petite pichnette sur le bout du
nez) précédés d'un bref coup d'oeil vers l'arbitre pour accomplir son
forfait discrètement. On ne parlera pas non plus des feintes de KO
accompagnées par des cris de martyrs assassinés (un bon 9 serait un
excellent footballeur). Bref, ce nabot matois, est un renard spécialisé
dans le pétage de
plomb.
Si vous en rencontrez un flegmatique et bien élevé, si vous
rencontrez un 9 gentleman, c'est qu'il doit avoir une
sacrée belle passe vrillée de 40 m, qu'il doit courir vite (
un
bon 9 est souvent une ruine physiquement, sa vie est
dissolue, il fume, il boit et baise de façon irraisonnable)
ou
qu'il doit être
anglais.
Enfin bon, si jamais vous croisez un demi-de-mêlée dans la
rue,
changez de trottoir
.
. Demi de mêlée (N°9) :
Le plus
petit gabarit de l'équipe. Autant dire que le demi de mêlée doit
régulièrement être remplacé, pour peu que la troisième ligne d'en face
se montre pour le moins hargneuse. Son rôle consiste à introduire le
ballon dans la mêlée pendant que les deux packs sont occupés à
s'euthanasier joyeusement. Puis, si le troisième ligne centre ne s'en
saisit pas, il le récupère à sa sortie. Notons que dans ce deuxième
cas, c'est là qu'il risque le plus de se ramasser un énorme troisième
ligne sur le râble (Pour reprendre les termes de l'Essec). Il doit
également avoir un bon jeu au pied, s'il veut survivre assez longtemps
pour finir le match, car expédier loin un ballon peut éviter le
plaquage (ou pas hélas ...).
· Demi
d'ouverture (N°10) :
C'est celui qui ressemble au mannequin de la pub Armani. Généralement
un ancien footballeur qui a su retrouver sa lucidité, il doit pouvoir
alimenter intelligemment ses trois quarts en bons ballons, tout en
étant parfaitement coordonné avec son demi de mêlée. Théoriquement un
des joueurs les moins exposés au plaquage avec l'arrière, cela peut
très rapidement changer pour peu qu'il s'aventure au delà des 22
adverses en possession du ballon. Il doit être lucide quand les avants
ont le nez dans la boue et l'esprit au même endroit
QUE
DIT- ON DES TROIS QUART SUR
LA TOILE ?
· Trois quarts
ailes (N°11 et 14)
:
Les trois caractéristiques de ces joueurs sont leur vitesse, leur
rapidité et leur vélocité. C'est tout ce qu'il faut pour être un bon
ailier ! Rien d'autre. Oh , peut être savoir un peu plaquer des fois
que votre vis-à-vis ait survécu aux bombardements des troisièmes lignes
et que l'arrière soit encastré dans la pelouse à ce moment là, mais
généralement, à part attendre qu'on vous refile le ballon directement
dans les mains et filer à tout allure vers l'en but adverse, vous
risquez de rentrer dans une phase de sommeil post-traumatique assez
rapidement.
· Trois quarts
centres (N°12 et
13) :
Malheureusement pour toi, si tu n'as jamais commis d'homicide
volontaire, tu ne pourras pas jouer ce poste. Ces joueurs ne montrent
aucune pitié pour leurs adversaires, ils ne parlent à personne,
rentrent tout seuls chez eux le soir, sans doute pour aller découper
leur voisine à la scie sauteuse. Ils se nourrissent exclusivement de
vin chaud et écoutent de la musique bretonne durant leur temps libre.
Des gens dangereux ...
· Arrière
(N°15) : Un
proche
parent du demi d'ouverture, mais plus complet, car en plus d'un coup de
pied irréprochable, l'arrière doit savoir délivrer des plaquages
impeccables et avoir une bonne vitesse de pointe. Sans doute le poste
le plus stressant du jeu, car si jamais vous vous amusez à faire le con
avec vos potes les avants pour aller casser du trois quart, vous
risquez fort de vous en mordre la queue en voyant déambuler à fond les
ballons cette saloperie d'ailier vers la ligne d'en but. En outre, vous
devez résister à une charge sauvage d'un troisième ligne et être prêt à
subir une pendaison généreusement offerte par votre équipe au cas où
vous plantiez votre plaquage.a
DES DEFINITIONS PAR POSTES
(trouvées sur le NET)
· Pilier (N°1
et 3) :
Sorte de croisement entre un sanglier atteint de
schizophrénie et de nain de jardin. Le pilier de base est généralement
petit, gras comme un moine, de petits yeux porcins, de la bave aux
lèvres et questionne régulièrement ses collègues de cette phrase
relativement philosophique 'Quand est ce qu'on mange ?'. Il fait partie
de la première ligne, avec son camarade le talonneur et son autre
compagnon pilier. Ces sympathiques joueurs ont l'immense honneur de se
foutre sur la gueule directement avec leurs homologues adverses lors
des mêlées fermées.
N'hésitent pas à croquer les oreilles des adversaires : elles sont là
pour ça !
· Talonneur
(N°2) : De la
même sous-famille que le pilier, sauf
qu'il est plus petit (et légèrement plus intelligent , mais vraiment un
tout
petit peu), mais possède les mêmes moeurs carnivores. Contrairement à
ce
qu'on peut penser, le talonneur a bel et bien pour rôle de coller un
bon coup de talon dans le ballon quand le nain de jard...le demi de
mêlée l'introduit dans la mêlée (Je me répète et je vous emmerde). Il
lui incombe également la tâche ingrate de lancer le ballon en touche,
allez savoir pourquoi ! Sans doute les créateurs du jeu trouvèrent que
ce poste était trop ingrat (Son rôle se limitant à taper du talon une
fois tous les quarts d'heure dans le ballon ...), jugèrent plus
judicieux de lui rajouter un petit quelque chose pour équilibrer (Bien
que cela reste moins fun que de coller un ballon entre les deux
perches)
· Deuxièmes
lignes (N°4 et 5) :
Avoisinant généralement les 2
mètres,
ce sont les plus grands de l'équipe, et ils sont bien souvent aussi
cons qu'ils sont grands ...Ce joueur bourrin (pléonasme ) n'a
généralement aucun scrupule à déboîter le fémur de son vis-à-vis ou à
l'enterrer vivant dans l'en but. Son rôle est néanmoins important car
ces deux grandes perches sont ceux qui contrôlent la direction de la
mêlée, et qui sont capables de la retourner (Relativement difficile,
car il faut encore manoeuvrer les 3 gros porcs en première ligne...).
Leur gabarit en font également de parfaits sauteurs en touche, les
rendant adeptes des batailles aériennes. On a tendance à dire qu'un bon
deuxième ligne sauteur en touche équivaut à 5 bombardiers B52
· Troisièmes
lignes ailes (N°6 et
7) : Véritables cauchemars des demis
de mêlée, leur rôle consiste principalement à aplatir la colonne de ce
dernier lors de sa sortie de mêlée, pour l'empêcher de distribuer son
ballon aux arrières. Ils plaquent généralement comme des malades, que
l'on ait le ballon ou non n'est pas leur problème ,on n'a qu'a pas être
devant eux... Ils ne sont jamais les derniers quand il s'agit de
déclencher une générale, mais sont en revanche les premiers à sortir
sur carton tout postes confondus (et les premiers responsables des
sorties sur blessures curieusement)
· Troisième
ligne centre (N°8) :
C'est l'espèce d'énorme tas de muscles
au bout de la mêlée. Il est moyennement bien placé dans la mêlée (Il a
les culs des deux deuxièmes lignes juste devant les yeux) mais possède
un rôle assez équilibré comparativement aux autres avant . En effet ,
il est bien rare que ces derniers arrivent à trainer leurs grosses
carcasses maladroites jusqu'à l'en but sans se faire ensevelir par une
horde de crevards auparavant. Un bon numéro 8 doit se montrer
percutant, et faire regretter sa naissance au malheureux qui aurait eu
l'audace de tenter de le plaquer .Comprenez par là que si un petit
malin pense pouvoir se la ramener en tentant un plaquage sur ce
véritable char d'assaut, il y a davantage de chance qu'il finisse
éparpillé aux quatre coins du terrain que d'arriver à le ralentir ne
serait ce que d'un millième de seconde.
Faut pas déconner.